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Symétrie

  • Eglise Saint-Laurent, Lausanne Rue Saint-Laurent Lausanne, VD, 1003 Suisse (map)

Aline Müller
Stealing Reflected Full Moons (Création)

Szimon Zielinsky
AN-1 (créations)

Heinrich Biber
La battalia

Giovanni Sollima
Violoncelles, vibrez !

Antonio Vivaldi
Concerto pour deux violoncelles

Patrick Demenga, Elsa Dorbath, violoncelles


Note de progamme

Contrairement aux apparences, le double, la copie exacte, n’existe jamais vraiment : même le reflet du miroir qui ne montre pourtant que la froide réalité ne sera jamais identique à l’image que celui qui le regarde se fait de lui-même. C’est peux-être ce que nous raconte après tout la parabole du miroir magique de la reine dans le conte de Blanche-Neige.

C’est dans cet interstice, cet espace délicat où l’autre pourrait presque être le même que parfois se dévoile la magie de la musique : lorsque les mélodies se suivent, se répondent et s’imitent créant un subtil équilibre entre harmonie et fantaisie.

On retrouve ce goût pour la symétrie dans toute la période de la renaissance et du baroque. Le concerto pour deux violoncelles de Vivaldi par exemple semble évoquer le mythe des Gémeaux. Les deux violoncelles, frères ennemis, sont traités comme identiques ; des rivaux qui se complètent parfois, mais qui le plus souvent se répondent en écho, répétant le même motif pour mieux le varier au profit d’une œuvre flamboyante et virtuose. Pour interpréter ce concerto, nous avons l’honneur d’inviter le violoncelliste Patrick Demenga qui se joindra à la directrice de la Camerata Ataremac Elsa Dorbath pour un duo qui s’annonce mémorable.

Dans un registre plus fantasque, le compositeur Heinrich Biber divise l’orchestre en deux camps opposés ; ce sont en effet deux armées de musiciens qui s’affrontent dans La Battalia a 10. Cette œuvre d’une inventivité exceptionnelle, presque anachronique pour le XVIIème siècle, n’hésite pas à jouer dans le registre de l’absurde lorsqu’il s’agit de représenter des soldats ivres qui chantent à tue-tête ou à imiter le son des tambours militaires et des mousquets.

Si Ralph Vaughan Williams écrit quant à lui sa Fantaisie sur un thème de Thomas Tallys au début du XXème siècle, c’est bien d’une œuvre de la renaissance dont il s’inspire. L’orchestre est cette fois-ci divisé en trois parties identiques, mais de tailles inégales, sur le modèle de la poupée russe. Cette disposition particulière s’inspire de celle des tuyaux d’un orgue et lui permet d’obtenir trois plans sonore distincts, du soliste à l’orchestre. Une œuvre d’une rare beauté, entre musique ancienne et moderne, qui rendra d’ailleurs son auteur célèbre.

Un programme symétrique pour mettre à l’honneur la musique baroque.

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Earlier Event: January 29
Symétrie
Later Event: March 5
Opéra - L'Ombra