Toru Takemitsu (1930-1996), Requiem
Witold Lutosławski (1913-1994), Musique funèbre
Dimitri Chostakovitch (1906-1975), Requiem for strings
 Note de programme
 Pour la Toussaint, la Camerata Ataremac vous propose un triple concert  funèbre: la mort tourmentée, la mort inéluctable et la mort solitaire.
 Samain est le nom celtique de la fête dédiée aux morts, ancêtre de notre  désormais internationale Halloween. De tout temps, la musique a  accompagné les vivants dans leur méditation sur leur propre finitude. Ce  programme met en lumière ces œuvres qui au XXème siècle ont perpétué  cette tradition de musique funèbre. Le requiem de Takemitsu, peut-être  le plus connu des compositeurs japonais, est l’œuvre d’un jeune homme de  vingt-sept ans qui rend ici hommage à l’un de ses professeur décédé  quelques années plus tôt. On y sent encore l’influence de  l’expressionnisme allemand : une musique romantique, tourmentée,  sous-tendue par une harmonie dense en perpétuelle tension. C’est grâce à  cette œuvre, remarquée par Stravinski, que Takemistu se fera connaître  du grand public.
 La musique funèbre de Lutosławski, compositeur polonais, est elle dédiée  au compositeur Béla Bartók. Sa musique rigoureuse, monolithique et  majestueuse, évoque le caractère douloureux et inéluctable de la mort.
 Enfin, le requiem de Chostakovitch est une transcription, validée par le  compositeur, de son quinzième et dernier quatuor. Cette œuvre, extrême  par sa durée, nous incite à une réflexion méditative sur la mort. Un  musique dépouillée, parfois lumineuse en apparence, mais qui par ses  proportions démesurées appelle une introspection profonde et solitaire,  où le thème du vide est omniprésent.
